Samedi 15 janvier, notre ami et camarade Jean-Luc Molina est décédé à l’âge de 69 ans, des suites d’une lourde maladie.
Jean-Luc a beaucoup compté pour les militants associatifs, syndicaux et politiques dont il a partagé les combats. Nous avons perdu une personnalité d’exception. Pleinement engagé, de longue date, ayant la mémoire et une forte connaissance de la vie publique locale, il n’hésitait pas à interpeller en tête à tête des personnalités connues, sans rechercher la lumière et les places. Son sens pratique, son flair politique que lui donnait son empathie pour les gens, sa disponibilité, ont souvent beaucoup compté pour la réussite des actions engagées.
Éducateur et infirmier il a énormément donné dans sa vie professionnelle pour venir en aide aux jeunes et aux adolescents dans la difficulté. Nombreux sont ceux qui lui sont fortement reconnaissants de les avoir aidés à des moments de profond désarroi et de crise existentielle.
Sa profonde implication professionnelle allait de pair avec son investissement syndical dans le milieu hospitalier.
Installé sur la commune de Grabels en 1980, il rejoint la section socialiste de la commune où il épaule dans son action militante quotidienne la secrétaire de section, Nicole Bellard (disparu en 2020). En 2000 il a fait la démarche de rencontrer un groupe d’amis dont j’étais, pour les inviter à intégrer la section grabelloise et y renforcer l’ancrage des idées de gauche que nous portions en commun.
Nous avons dès lors partagé ensemble tous les combats, notamment électoraux. En janvier 2008, peu avant la campagne municipale victorieuse, il refusa d’être candidat, nous disant qu’il serait plus utile sur le terrain, immergé dans la population et de servir ainsi de relais à notre campagne et à notre action si nous étions élus. Depuis et pendant 13 années dont il ne rata aucun épisode important de la vie communale. Toujours disponible pour diffuser et accomplir les tâches militantes, tout en restant l’homme de contact avec les gens qu’il a toujours été.
Début 2009, avec la majorité de la section socialiste il rejoint le parti de gauche dont il partagea les engagements, du Front de gauche à la France insoumise. Pour nous tous, il représente, par son engagement et son dévouement, le « militant » dans toute la noblesse du terme.
D’une grande humanité, il pestait de longue date contre les opposants au droit de mourir dignement, droit auquel il aurait lui-même voulu accéder pour abréger d’inutiles souffrances.
Ami fidèle, il est resté à l’approche de l’échéance fatale, curieux, chaleureux et d’une admirable dignité.
Sa philosophie de vie qui était le fondement de sa grande force morale, il nous l’avait résumé un jour : « Je ne crois pas en Dieu mais je crois en l’homme et en l’amour ».
À son épouse et à sa famille nous adressons toutes nos condoléances et notre profonde sympathie.