Mercredi 10 février, Jean-Luc Mélenchon a proposé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2017. Quel bol d’air ! Alors que la gauche de gouvernement s’est définitivement ralliée à l’ordre libéral-sécuritaire auquel s’affilient Juppé-Sarkozy et Le Pen, alors que le remaniement confirme cette orientation en y ajoutant le dégoût que provoque la trahison d’Emmanuelle Cosse, alors que l’initiative des primaires lancée par Cohn-Bendit semble avoir pour seul objectif de légitimer Hollande, il était temps qu’un signal fort soit donné pour construire une alternative populaire et citoyenne.
Dans un premier temps, la plateforme interactive mise en place par Jean-Luc Mélenchon permet à toutes et à tous de participer à une construction collective. Au moment où j’écris ce texte, samedi 13 février, je constate qu’en trois jours, c’est plus de 30 000 citoyennes et citoyens qui se sont inscrits pour soutenir cette initiative : 10 000 par jour alors que nombre de personnes ne sont pas encore informées, et ne regardaient pas TF1 mercredi soir !
J’invite tous ceux qui lisent ce post à se rendre sur la plateforme WWW.JLM2017.fr et à s’y exprimer le plus librement du monde.
Ma première contribution a porté sur les biens communs. Le 1er janvier 2016 j’ai pu lancer la Régie Publique des Eaux de Montpellier après 5 ans de combats inlassables aux côtés des associations et des citoyens mobilisés. Cette réalisation se fait avec des statuts et un fonctionnement qui garantissent son caractère à la fois social, démocratique, citoyen et écologique. Je l’ai déjà longuement développé sur ce blog, j’ajouterai seulement, que dès sa mise en service, cette régie peut faire baisser le prix de l’eau de 10% et multiplier par 4 les investissements, ce qui prouve qu’elle est à la fois plus juste et plus efficace que le délégataire privé qui précédait.
Cette expérience doit être un point d’appui pour tous les citoyens qui veulent défendre la nécessité de chasser les groupes capitalistes de la gestion des biens communs et de les confier à une organisation publique et démocratique qui garantisse le contrôle des citoyens et la préservation de l’écosystème. Cela s’inscrit parfaitement dans le programme en cours d’élaboration de la plateforme JLM2017.fr. Étendre la gestion en régie à tout le territoire pour l’eau potable et l’eau brute, comme pour l’assainissement est plus qu’un objectif politique, c’est un enjeu de civilisation, c’est mettre l’intérêt général humain au-dessus des intérêts particuliers. Pourquoi ce qui a été possible en 18 mois à Montpellier et sa Métropole pour 333 000 habitants ne le serait pas ailleurs ? Cela nous invite aussi à réfléchir à l’extension d’une gestion publique et citoyenne à tous les biens communs : l’énergie, les déchets, la mobilité…
En délaissant les disputes politiciennes et les querelles picrocholines, animés par le seul horizon de l’intérêt général humain, ensemble, au travail.
René Revol