Note du 16 novembre
Coup d’Etat invisible.
Ah ce que je partage la joie des manifestants italiens voyant partir le bouffon proxénète qui déshonorait leur pays mais comme me le dit un ami italien qui vit à paris « on aurait préféré que ce soit le peuple qui le chasse ». d’ailleurs le fait que ce ne soit pas le peuple qui ait fait ce travail lui permet de revenir au parlement dés cette semaine pour continuer son sale boulot, pendant que le nouveau gouvernement appliquera les mesures d’austérité que Berlusconi a fait voter avant de partir. Car ce qui s’est passé ce week-end est proprement scandaleux et constitue le prologue à une remise en cause de la démocratie dans les Etats européens. Je ne rentrerais pas dans les détails mais qu’ont obtenu les marchés financiers ces derniers jours ? la nomination d’un directeur de banque centrale à leur solde ainsi que de deux premiers ministres grec et italien entièrement dévoués à l’oligarchie financière qui a mis la main sur l’Europe et ses institutions ; précisons pour les flemmards de l’info qui sont ces trois personnages :
Mario Draghi : ce banquier, vice-président de la banque d’affaires Goldmann Sachs-Europe qui avait aidé la Grèce à maquiller ses comptes, puis gouverneur de la banque d’Italie, prend la présidence de la Banque centrale européenne. Et c’est lui qui va donner les ordres aux gouvernements en jouant de son autorité monétaire « indépendante ».
Lucas Papademos : cet ancien dirigeant de la banque centrale grecque (1994-2002), puis ancien vice-président de la BCE durant huit ans (2002-2010), et qui depuis ces deux postes ne pouvait rien ignorer des faux comptes grecs, devient premier ministre grec. Sa condition : un gouvernement d’union nationale qui va de la droite extrême au parti socialiste. L’entrée de l’extrême droite au gouvernement pour la première fois depuis 1973 et la dicature des colonels est tout un symbole.
Et enfin Mario Monti : cet économiste de la droite libérale, commissaire européen en charge de la concurrence durant dix ans (1994-2004), et à ce titre acteur déterminé de la dérégulation des marchés européens, nommé mercredi sénateur à vie, est devenu premier ministre italien. Sa condition : un gouvernement qui applique à la lettre la rigueur décidée par Bruxelles et le FMI.
Je vous rappelle quand même que le week end précédent Papandréou envisageait de donner la parole au peuple via un référendum. Et que c’est devant cette menace d’une intervention démocratique que les puissances financières et les gouvernements à leur solde ont déclenché l’offensive généralisée via la spéculation financière contre les dettes d’Etat d’une part et le G20 d’autre part. Le résultat : la mise en place de gouvernements soumis aux marchés financiers sans avoir à passer par la case élections. Objectif : assommer les peuples avant l’échéance électorale en espérant que la résignation l’aura emporté sur la résistance. Tout est très clair et quand j’ai entendu ce matin Bernard Guetta se déchaîner contre ceux qui contestent cette ateinte à la démocratie, je me suis dit que cela devait avoir un certain écho pour que ce plumitif s’énerve. Il est vrai que ses commentaires depuis vingt ans sont habités par sa volonté d’effacer sa jeunesse trotskyste et je retrouvais ce matin la même hargne qu’il développait (sans contradicteurs c’est plus facile) en 2005 pour le Oui. Après tout c’est bon signe. Laissons là l’analyse de la situation européenne et revenons vers ce que nous disent les gens.
Conversation.
L’une des expériences que j’apprécie le plus c’est lorsque je peux mener une conversation approfondie avec des personnes qui n’appartiennent ni de prés ni de loin à un univers militant. Les conversations avec les militants, demi-militants et ex militants, sont toujours passionnantes même si elles sont souvent polémiques – ce qui n’est pas pour moi un défaut ; le problème est que souvent l’histoire compliquée des uns et des autres biaisent la discussion par le besoin de justifier ou de stigmatiser un passé. Dans mon village j’ai aussi beaucoup d’échanges (sur des sujets les plus variés) avec des habitants de toutes opinions ; mais là le biais résulte du fait que je suis le maire de la commune. C’est pourquoi je ne boude pas mon plaisir lorsque je peux engager une conversation sans que je sois perçu dans mon statut de militant ou de maire. Cela permet de mesurer ce qui se construit dans les consciences du grand nombre et de prendre la mesure de ce qui vient. L’occasion m’en a été donnée, lors d’un passage en Bretagne où j’étais rendu pour des raisons familiales. Ce fut une soirée de discussion de voisinage avec quatre quarantenaires : deux hommes (professeur des écoles passionné par son métier, non syndiqué, qui dit s’ennuyer quand on parle politique ; un informaticien à Vannes en recherche d’emploi après un licenciement), deux femmes (une actuellement contractuelle à la Poste, l’autre secrétaire médicale). Le plus étonnant tient à ce que la soirée ne fut pas exclusivement consacré à des problèmes de voisinage, de météo ou de cuisine mais à la dette, à la crise financière et à la politique, alors que ces personnes s’affirment peu intéressées par la politique ; les quatre ont « oublié » de voter au premier tour en 2002 puis ont voté Chirac au second, s’abstiennent aux autres élections sauf certains aux municipales, se sont partagés en 2007 entre Sarkozy, Bayrou et Royal… (voilà pour le décor).
Sans entrer dans les détails je tire de cette soirée beaucoup d’enseignements : D’abord une vraie angoisse sociale sur leur avenir, celui de leurs enfants comme sur celui du pays ; la crise fait son travail de taupe dans les têtes et le chômage rôde comme une menace pour tous. Ils ont peur pour le lendemain et le disent. Ces personnes n’étaient pas ainsi il y a deux ans, la dernière fois que je les avais rencontrés. Alors que leur situation matérielle ne s’est pas vraiment dégradée ils pensent que la chute est possible demain pour chacun d’entre eux. L’une d’entre eux a fait part du désespoir de l’une de ses amies grecques qui lui a téléphoné récemment pour lui donner son sentiment d’un effondrement général autour d’elle. Une peur envahit le corps social ; je n’ai pas ressenti pour autant que cela provoquait chez ces interlocuteurs d’un soir une paralysie ou un fatalisme. Mais plutôt comme une colère sourde sous-tendant l’idée encore vague qu’il doit bien y avoir un moyen de s’en sortir et que ce moyen ne réside manifestement pas dans ce que leur proposent les dirigeants européens et nationaux.
C’est cette deuxième leçon que je tire de cette conversation : il émerge cette volonté de saisir ce qui se passe, un certain degré de compréhension qui participe des visions alternatives au discours libéral dominant. Je m’attendais au moins aux remarques habituelles « la dette il faudra bien la rembourser » / « on a vécu au dessus de nos moyens » / « 80% c’est énorme »… Eh Bien Non. C’est d’abord la conscience que la dette est utilisée comme un chantage pour faire passer des mesures d’austérité encore plus fortes. De ce point de vue le coup d’accélérer le passage à la retraite à 62 ans leur est apparu comme un prétexte : cette mesure ne rapporte pas un sou dans les deux ans qui viennent et ne contribue pas à réduire le déficit public. L’idée que les mesures d’austérité sont à la fois injustes (parce qu’elles frappent plus le travail que le capital, les apuvres et les classes moyennes plus que les riches) et inefficaces fait son chemin : quel ne fut pas mon plaisir d’entendre développer chez l’un des convives l’idée simple et claire que la réduction des dépenses publiques au moment même où l’activité se ralentit va accroître la récession et, via une réduction des recettes de l’Etat, augmenter le déficit … Bref cette idée « keynésienne » absente des grands commentateurs de télé et radio finit par trouver l’oreille des gens. Une autre idée répétée par le Front de gauche passe de plus en plus : pourquoi la BCE prête-t-elle à 1% aux banques et celles-ci ensuite aux Etats à 7 ou 9, voire plus de 15% comme dans le cas de la Grèce ! Manifestement Mélenchon commence à être entendu. Que ces questions économiques et monétaires soient ainsi saisies par un public large, c’est à mon avis un signe que se fait jour dans le peuple la recherche d’issue à l’impasse, l’expression d’une volonté des gens s’en sortir.
Naturellement à un moment de la discussion je leur ai dit mon appartenance au Parti de Gauche et au Front de Gauche. Mais pour la première fois depuis des mois dans ce type de discussion élargie je n’ai pas eu à reprendre en détail les arguments économiques, monétaires et financiers contre l’idéologie dominante. Je n’avais sur ces questions qu’à accompagner et préciser leurs propres arguments.
Prendre confiance dans ses propres forces.
Dans cette conversation, le doute apparaît dés qu’on aborde la question de l’issue politique. Certes l’un des quatre ayant voté Sarkozy n’est pas prêt à le refaire. Mais il y a un doute sur la gauche et Hollande en particulier : pèse son image de mou imprécis qui ne fait que dire des choses à la fois répétées depuis des années par le PS et guère différentes des discours de la droite ou des autres gouvernements européens. « donner du sens à la rigueur » je peux le dire : çà ne passe pas. Ceux qui ont voté Royal ou Bayrou en 2007 ne croient plus dans ces personnages politiques. Certes quand je leur ai présenté le programme du Front de gauche et la candidature de Mélenchon, l’intérêt était palpable mais le doute aussi. En creusant, le doute ne portait pas sur le réalisme de nos positions (l’axe habituel des commentateurs télévisés). La définanciarisation organisée de l’économie, la révolution fiscale frappant les plus riches, la révolution démocratique des institutions, la planification écologique…. tout cela, lorsqu’on l’explique simplement, trouve leur accord. Alors sur quoi porte le doute ? Clairement un des convives me dit « Aurez-vous la force suffisante pour le mettre en œuvre ? » Au début je croyais qu’il m’interrogeait sur notre capacité électorale à nous imposer comme majoritaire dans une nouvelle majorité de gauche. En fait j’ai compris que mon interlocuteur s’interrogeait sur la force qui sera nécessaire aux citoyens pour s’imposer aux marchés financiers et au capital.
La question n’était donc pas « Est-ce que vous Front de gauche vous serez assez fort ? » ; c’était plutôt « Est-ce que nous, le peuple, on sera assez fort ? ». On touche là au cœur de ce que doit être la campagne du Front de gauche. Si nous ne sommes qu’une offre politique dans le supermarché électoral, il sera difficile d’élargir notre audience, certes déjà bien assise mais insuffisante par rapport à ce pourquoi le Front de gauche s’est constitué. Notre campagne doit devenir un moyen de construction de la confiance du peuple dans ses propres forces. Déjà notre travail de popularisation des argumentaires joue un rôle essentiel ; il doit être poursuivi et amplifié. Chaque moment de la crise nous en donne l’occasion. Ainsi dans la soirée j’ai fait un petit résumé du passé du nouveau Directeur de la BCE, des nouveaux premiers ministres grec et italien ; mes interlocuteurs en ont été proprement scandalisés. Tous les trois ont été peu ou prou des conseillers et hommes de Goldman Sachs, l’une des plus puissantes banques d’affaires américaines au cœur même des manipulations financières à l’origine de la crise.
Ce travail argumentaire est essentiel car il contribue à libérer les consciences de toute la gangue libérale et ainsi à permettre aux citoyens de penser par eux-mêmes ; ce qui est toujours un levain de la transformation. Le net et la démultiplication de ces arguments dans les réseaux amicaux de toute sorte va jouer son rôle. Par nos réunions de quartier, par nos séances d’écoute collective, par la puissance de nos meetings nous allons aussi contribuer à donner cette confiance dans le nombre et la force qui en découle. Le fait aussi de se retrouver des centaines de milliers voire des millions à pétitionner contre la dictature des marchés va être important. De la même manière est importante la popularisation des nombreuses luttes qui ne vont pas décliner sous prétexte d’échéance électorale. Le Front de Gauche doit se concevoir comme la construction de cette confiance du peuple dans ses propres forces. Le résultat électoral sera lui-même à terme un élément de la construction de la confiance populaire. Le début de campagne électorale se déroule sur ce fond de crise permanente avec ses rebondissements quotidiens, on voit déjà se dégager les 4 à 5 propositions du Front de gauche avec lesquels la candidature de Mélenchon va s’identifier. Cela va encore se préciser dans les semaines qui viennent ; j’aurai l’occasion d’y revenir en détail.
Un mot sur Gayssot.
Un ami parisien m’avertit de la tribune du jour dans Libération contre le Front de gauche et pour Hollande et me dit qu’il faut répondre car il présente cela comme « communiste » donc venant du sein du Front de gauche. Or il est significatif qu’ici en Languedoc-Roussillon personne ne l’ait vu comme çà. En effet ici Jean-Claude Gayssot a quitté depuis longtemps le PCF pour aller sur la liste de Georges Frêche et se faire élire Vice-président de la région. Tête de liste à l’époque de la liste commune front de gauche NPA j’ai le souvenir d’un Gayssot incapable d’assumer un quelconque débat et faisant partie des plus haineux contre les listes de gauche…..Fidèle soutien de Navarro et de sa pizza connection (qui aujourd’hui contrôle la région depuis le décés de Frêche) plus personne à gauche ne pense ici que Gayssot agit par lui-même : il n’est donc pas étonnant que dans le cadre de la campagne menée depuis quelques jours par Hollande et son entourage contre Mélenchon on ait demandé au stipendié Gayssot de signer un papier en tant que « communiste ». Que mes lecteurs extérieurs à cette région ne se fassent pas avoir. Je commençais à lui écrire une réponse lorsque je suis tombé sur ce billet écrit par Alexis Corbières, maire adjoint PG du XIe à paris, qui connait bien Béziers et qui a vu le désastre politique et électoral de Gayssot dans cette bonne ville héraultaise. Vous le trouverez sur le lien suivant :
http://www.liberation.fr/politiques/01012371677-jean-claude-gayssot-ne-doit-pas-alimenter-la-machine-a-se-resigner
Avis de lectures.
Le séminaire mensuel du CERSES (Centre d’Etudes et de Recherches en sciences économiques et sociales), auquel je participe à Montpellier, a mis à l’ordre du jour de sa rencontre de vendredi prochain un échange sur un ouvrage qui est sorti en septembre dernier : La société des égaux de Pierre ROSANVALLON. Si cela vous intéresse vous aurez l’occasion de visiter sites et blogs qui débattent actuellement de cet ouvrage. Je viens de le finir et je vous recommande cette lecture stimulante quelque soient mes divergences avec tel ou tel point. P.ROSANVALLON, dont les travaux sur le suffrage universel ou l’histoire de l’Etat font référence, a eu un parcours intellectuel intéressant à connaitre. Après des années 70 comme intellectuel proche de la CFDT et partisan de l’autogestion, à la fin des années 80 il avait suivi la pente de toute une gauche d’accompagnement notamment à travers la Fondation Saint-Simon dont il était le secrétaire général (le point de départ de cette orientation néo libérale de gauche est certainement son ouvrage de 1985 Le Moment Guizot). La dominante de leurs travaux était social-libéral et servait d’appui à une certaine gauche dans son tournant néo libéral et « démocrate » à la Clinton ou Blair. Une sorte de « troisième voie » (A.Giddens, conseiller de Tony Blair) à la française en quelque sorte, mélange de deuxième gauche antijacobine, de réalisme économique vantant les vertus du marché et un certain culte de l’autonomie et de la responsabilité personnelle dans une démocratie….Dans cette fondation il était proche de François Furet (historien qui après vingt ans au PCF est devenu un adversaire résolu de la révolution Française et de ses acquis ) et de l’essayiste de la mondialisation heureuse et, grand financier de surcroit, Alain Minc ! Or Rosanvallon a peu à peu pris une distance critique avec cette orientation et a contribué à la dissolution de la fondation Saint Simon en 1999. Depuis il multiplie les travaux où il s’interroge sur l’évolution de notre société, la croissance des inégalités et la démocratie. La société des égaux est au fond le dernier ouvrage d’une trilogie commencée en 2006 avec La Contre-Démocratie. La politique à l’âge de la défiance puis en 2008 avec La Légitimité démocratique. Dans son dernier ouvrage Rosanvallon fait une généalogie du concept démocratique d’égalité qui est au principe de nos sociétés modernes afin de tenter de définir une nouvelle base égalitaire à notre société. Ce projet intellectuel est intéressant car son auteur a manifestement conscience de la crise civilisationnelle que nous traversons et qui appelle une nécessaire « refondation démocratique ». En ce sens il se distingue des balivernes sociales libérales de « Terra Nova », le club de pensée proche du PS qui, après avoir servi DSK, entoure le candidat Hollande de ses conseils.
Certes les thèses de Rosanvallon sont à mon avis sujettes à la critique. Le point d’ombre est que sa redéfinition d’un idéal démocratique et égalitaire fait l’impasse d’une mise en cause du Capital, de sa propriété et de sa domination (ce qui n’est pas strictement identique) et par là même impuissante son projet égalitaire. Mais la démarche est un bon outil de réflexion d’autant que l’auteur est précis et cultivé et qu’on apprend toujours à sa lecture. J’aurai l’occasion de vous donner la référence où vous trouverez les détails de mon analyse sur cet ouvrage. J’en profite aussi pour vous recommander la dernière publication de La république des Idées au titre évocateur « Refaire société » (au Seuil, publié en novembre) où vous trouverez plusieurs contributions intéressantes : l’introduction de Rosanvallon comparant la société actuelle au XIXème siècle est assez pertinente ; j’ai été particulièrement intéressé par les trois contributions que j’ai eu le temps de lire : « Les ambigüités de la promotion de l’individu » par Robert CASTEL (pour ceux qui ne le connaissent pas – eh oui les intellos ! dans les lecteurs de ce blog j’en connais qui n’ont pas tout lu et qui aiment bien qu’on les conseille – vous vous régalerez à lire son maître ouvrage de 1995 Les métamorphoses de la question sociale) ou cet excellent article de la sociologue Cécile VAN DE VELDE « la fabrique de la solitude » (j’avais eu l’occasion dans un billet du début de l’année d’utiliser une de ses publications précédentes sur la diversité des jeunesses en Europe) et enfin vous pouvez vous contenter de la contribution de Christian BAUDELOT au titre significatif : « L’héritage contre le mérite » qui montre comment une société fondée sur l’idéologie méritocratique laisse la place à une société de la rente et de l’héritage. Chaque contribution ne fait que quelques pages et en faisant le point vous fera gagner beaucoup de temps tout en suscitant votre réflexion et nourrissant votre révolte. Je suis convaincu que les points abordés dans ces ouvrages vont alimenter les débats à venir.
Allez pour finir, comme l’un d’entre vous m’a dit avoir apprécié mes citations finales ou initiales en voici une : Qui a prôné (et dans quel texte) :
« La libre association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ».
Une belle utopie pour aujourd’hui, n’est-ce pas ?
Il est à la fois rassurant de constater une prise de conscience de l’absurdité du système néolibéral du point de vue de ce que devrait être une société humaine, mais logique du point de vue des maîtres de la finance, et il est regrettable que les responsables au plus haut niveau de la part encore la plus importante en nombre de la gauche semblent rester aveugles et sourds à ce rejet d’une part de plus en plus importante des citoyens de ce pays mais aussi de bien d’autres dans le monde. Il est triste et antidémocratique que continuer à défendre des idées de changement soit stigmatisé comme irresponsable face aux enjeux de l’élection présidentielle.
Chacun est bien conscient de l’enjeu du premier tour et du concept de vote utile, mais comment se résigner à ne pas tenter au moins d’infléchir les positions du candidat donné comme le plus probable vainqueur par les sondages.L’idéal de ce point de vue serai sans conteste que cet infléchissement puisse être obtenu par le débat démocratique « interne » entre responsables des diverses forces de gauche, donc hors des attaques adverses sur les « divisions » de la gauche pour s’assurer des meilleures chances de battre le candidat UMP, mais cette méthode semble pour le moment exclue par les responsables du PS.Dans un tel cas où sonr ceux qui mettent en route la machine à perdre?
Vous dites que vous mesurez ce qui se construit dans les consciences du grand nombre pour prendre la mesure de ce qui vient.
Mais je vous trouve trop gentil avec les gens.
Pourquoi voulez-vous être gentil ?
La plupart des Français ont peur de manquer
et ce qui est dans l’air du temps c’est le fayotage au boulot.
Vous êtes un ancien de l’Education Nationale, vous avez dû le sentir venir.
ça fayote, c’est comme ça, c’est dans l’air du temps
c’est ça qu’on sent arriver.
Bande de salauds !
Et on est pas sauvés avec les socialistes !
quant aux références bibliographiques que vous donnez, c’est niet, niet, niet.
La radio, vous ne croyez pas que la radio c’est important ?
avec la radio, vous auriez le chic en plus !
Radio Tolier calorifugeur, à vous !