Dans cette note je parle de la succession de Frêche, de l’avenir de l’agglomération de Montpellier, du Parti de Gauche dans le département et de la dernière livraison de la Gazette .
Georges FRECHE est donc décédé fin octobre 2010. J’ai naturellement participé aux hommages républicains organisés à l’occasion de ses obsèques ainsi qu’à mon conseil municipal. Je ne dirai rien de ceux (très nombreux) qui le détestaient et qui à cette occasion ont participé aux concours d’hypocrisie, ni de ceux (moins nombreux) qui ont profité du fait qu’il ne pouvait plus répondre pour l’injurier. Dans ces deux attitudes l’indécence était à son comble. Dans ces cas là mon caractère me pousse à faire ce que je dois et à regarder ailleurs et chercher l’air frais…Ceci dit, à peine disparu, la guerre de succession a fait rage. Au conseil régional Navarro a pris le pouvoir en utilisant Bourquin et a éliminé à la fois ceux qui manifestaient un peu d’indépendance (les gardois et les audois) et ceux qui en savaient un peu trop comme Delacroix qui a suivi le maître de longues années dans les cabinets et l’administration. Le plus lamentable dans l’affaire étant le rôle de supplétifs disciplinés joués par Gayssot et ses ex communistes, les ex Verts ou divers MRC et autres stipendiés. Notons que la presse a enfin publié les éléments qui mettent en évidence les tricheries de Navarro et de sa compagne dans la Fédération PS de l’Hérault. Certains socialistes jouent les vierges effarouchées et font mine de découvrir avec effroi toutes ces fausses cartes et faux chèques et voudraient attribuer cela au seul Navarro. Je constate que ces éléments étaient bien connus du vivant de l’empereur de Septimanie et qu’à l’époque les nombreux éléments fournis par mes soins quand j’étais au PS n’étaient jamais repris. A tous les congrès de 1997 à 2008 j’ai systématiquement fait des recours contre des pratiques frauduleuses de la Fédération. A trois occasions le Congrès National du PS à ma demande a blâmé Navarro…et l’a laissé en place ! Aujourd’hui ils veulent tous se refaire une virginité sur son dos en oubliant un peu vite que tous ont longtemps cautionné ce système. Mais l’animal sait se défendre et n’a pas que des dossiers vides ; c’est ce qu’on vient de voir au Conseil Régional….De politique régionale dans tout cela il n’en fut pas question. Le Parti de Gauche est le seul à avoir à cette occasion mis en chantier une perspective nouvelle d’action régionale fondée sur la relocalisation des activités économiques, agricoles et culturelles, pour le développement autocentré, la défense et la promotion des services publics…Le document qui résume cette perspective sera versé au débat des Etats Généraux des territoires que l’autre gauche organisera début février pour élaborer une perspective alternative à la politique d’adaptation à la mondialisation libérale.
Quant à l’Agglomération de Montpellier, le résultat est tout aussi lamentable. L’héritier désigné par la Frêchie est Jean-Pierre Moure, Maire de Cournonsec, commune de 2600 habitants certes mais acteur de longue date de l’agglomération auprès du maître. La maire de Montpellier, Hélène Mandroux, a bien tenté quelque chose mais après sa défaite régionale (7%) derrière la liste front de Gauche NPA (que je conduisais) et celle des Verts, elle ne pouvait guère être majoritaire parmi ses pairs sélectionnés du temps de Frêche; elle a finalement accepté d’être première vice présidente. Personnellement, en tant que maire je suis membre du Conseil d’agglomération et j’ai voulu porter à cette occasion une autre perspective politique, notamment sur la régie publique de l’eau ou sur le traitement des déchets, ce que j’avais fait ouvertement avec Frêche. Appuyé sur cette action j’ai fait acte de candidature à la Vice Présidence et je me suis présenté contre le maire UMP de Vendargues, soutenu ouvertement par le nouveau président de l’Agglomération, Jean-Pierre Moure. Je suis fier d’avoir obtenu 18 voix dans ce contexte d’ostracisme (alors que les bulletins du maire UMP étaient imprimés et que pour voter pour moi il fallait écrire mon nom au stylo….j’avais déjà connu cette méthode au PS avec Navarro – qui d’ailleurs l’autre soir était au premier rang de la tribune des invités pour observer de près la manœuvre). Je rends hommage ici à Hélène Mandroux, la Maire de Montpellier, qui a ostensiblement appelé à voter pour moi. A part quelques élus de terrain, c’est la seule ; y compris les quatre élus communistes montpelliérains de l’agglomération n’ont rien laissé transparaître (il est vrai que leur discrétion politique est impressionnante depuis 2008 !). Donc à l’agglomération de Montpellier, la grande majorité des socialistes préfère voter pour un Maire UMP (qui a aussi la sympathie du Front national) que pour un Maire Parti de Gauche. TSR « tout sauf Revol » semble être leur consigne. Au moins avec Frêche le débat était musclé et public. Aujourd’hui c’est l’édredon mou des amis qui se partagent le gâteau.
Le paysage politique est désormais clair : l’Agglomération de Montpellier est dirigée par une coalition PS-UMP -PC-Modem. Déjà la ville de Montpellier est dirigée par une alliance de premier tour PS-PC-Modem excluant les VERTS, le NPA et le PG. Me voilà donc à l’agglo le seul opposant de gauche de cette union locale des partis dominants. C’est une situation que je connais bien et je vais tranquillement l’assumer en portant le programme d’une vraie gauche sur les dossiers de l’agglomération : gestion de l’eau, traitements des déchets dans le cadre d’une planification écologique, gratuité des transports en commun, fin des subventions à la tête du client mais dotations sur critères publics….Le nouveau Président m’a immédiatement déclaré que ma commune n’aurait pas à souffrir de mauvais reports de subventions ; j’en prends acte et je vais veiller à ce que les actes suivent les paroles.
Bon, maintenant, prenons l’air ! Mercredi soir j’étais invité à une réunion publique de l’autre gauche à St Pons, dans les hauts cantons. Une quarantaine de présents, un super débat, je peux vous le dire amis et camarades qui ont mené la bataille des régionales : les forces que nous avons commencé à mettre en mouvement en mars dernier sont là intactes et disponibles pour l’action politique alternative. Samedi matin il y a eu l’AG départementale statutaire du PG suite au Congrès du Mans avec près de 80 participants ce qui est un beau résultat vu les multiples obligations des uns et des autres en cette fin d’automne hivernal. Nous aurons l’occasion de revenir sur les contenus de nos débats mais je voudrai souligner un point important. Il y a deux ans le PG s’est construit ici à partir d’un appel que j’ai lancé. On pouvait penser que le PG reposait sur ma seule personnalité, ce qui pouvait être accru par le fait que j’étais tête de liste régionale. Or notre travail quotidien et militant a construit une véritable génération nouvelle. Si je continue à occuper des responsabilités nationales (et je ne manquerai pas de le faire auprès de Mélenchon dans la campagne qui vient), je suis fier que ma camarade Myriam Hubert du Clermontois nous représente au BN, que les deux co secrétaires départementaux soient Alain Chaignon et Chantal Ponsot et enfin je constate qu’à mes côtés au Conseil national sur nos huit représentants il y a la moitié qui ont moins de 30 ans ! mais bien plus que cela, l’enjeu du parti de Gauche est de fusionner des expériences politiques de gauche différentes et ainsi parmi les animateurs du PG 34 on retrouve côte à côte des militantes et militants qui viennent du PS, du PCF, du MRC, des trotskystes, du NPA, des altermondialistes, des écologistes, des syndicalistes étudiants, enseignants, dans la santé, à la SNCF etc…Notre objectif n’est pas de faire un parti de plus et c’est pour cela que nous ne nous construisons pas contre les autres partis de gauche ; nous ne cherchons pas à durer mais à être utile en forgeant le creuset du Parti de l’émancipation pour les temps qui viennent.
Enfin un mot sur la double page qui m’est consacrée sur la gazette « Les bons plans de René Revol ». Vous lirez cet exercice « people » que je craignais beaucoup. Finalement le résultat est assez sympa et me ressemble d’après Annie, mon épouse. Je veux juste dire que j’ai fait connaissance à cette occasion avec une journaliste sensible et cultivée (et que ce n’est pas si fréquent !). On était ensemble à Grenoble en 1968 mais on n’avait pas le même âge : moi je faisais la grève et les manifs et elle faisait du patin à roulettes dans les rues vides (pensez donc à 8 ou 9 ans pas d’école et les rues vidées de leur voiture sans essence et du patin à roulettes avec les copines !). Par ailleurs on a partagé pleins de goûts et de connaissances communes. Un mot aussi sur le photographe : un mec épatant qui a été séduit par Grabels et qui a connu Delteil. Bref un bon moment car pour une fois je n’étais pas crispé comme souvent quand la presse est là et vous épie.
Bon j’ai été trop long ; je vous laisse et la semaine prochaine je vous parlerai de ma commune car je crois qu’il s’y passe des choses instructives pour tous.
René Revol
Après 35 ans de militantisme au PS (j’étais à Epinay où je représentais la fédération de Savoie), j’anime avec des camarades du PG, du PC et d »anciens PS, le Front de Gauche à Florensac. Je t’avais écrit lors des régionales pour te faire part de mes sentiments, à savoir:
1) que tu te trompais d’adversaire pour les régionales, que les vrais ennemis de la gauche dans l’hérault ne se trouvaient pas à la région, mais au conseil général. Mes longues années de militantisme m’ont permi de constater que le PS dans l’hérault à toujours été dirigé par le conseil général: chaque conseiller général, dans son canton, a une cour de militant, votant comme lui, qui lui assure sa réélection et permet la régénération du même conseil à chaque consultation électorale, au mépris de la plus infime part de démocratie.
Je te prédisais la défaite électorale de Mandroux et du fait de tes alliances, celle de ta candidature.
Souhaitant, au terme d’une vie de militant, poursuivre mon combat à gauche et sourtout désireux à ce moment de ma vie, de chercher les raisons qui empêchent la gauche d’avancer, j’en suis arrivé à la conclusion, que rien ne sera possible tant que les militants ne contoleront pas les élus (nous avions déjà tenté à Epinay de mettre en place ce principe). C’est pourquoi aujourdh’ui je t’invite à lire le texte suivant.Avec mes remerciement pour ta patience et en espérant que tu me donneras ton sentiment, je te transmet mes sincères salutations.
A Florensac Collectif 1111 (mille cent onze)
Notre But : – 1 Homme (ou une femme)
– 1 seul mandat électoral
– 1 seule indemnité
– 1 seule retraite d’élu
Pourquoi : Nous voyons aujourd’hui, avec toutes les affaires concernant les élus de la République, de tous bords, à tous les niveaux, que nos représentants ne sont plus préoccupés que par leur carrière, qu’ils confondent fréquemment intérêts publics et privés, et qu’ils sont tellement déconnectés de la réalité et des problèmes que connaissent les Français, qu’ils en oublient la notion d’exemplarité qui devrait être la leur. Pour remédier à cette dérive politique :
Voici nos propositions.
Un homme, un mandat : En concentrant les mandats et donc les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, ou d’un petit groupe de personnes, on porte atteinte à la démocratie. De plus on concentre les infos entre les mains de quelques élus, qui en pratiquant la rétention d’information, apparaissent ensuite comme seuls compétents et aptes à gérer les affaires.
A l’inverse, avec un plus grand nombre d’élus en charge des dossiers, on favorise les débats, on permet à toutes les opinions de s’exprimer et surtout on évite que ne se mette en place, dans chaque circonscription électorale, un chef, faisant régner sa loi, attribuant ses bonnes grâces à qui bon lui semble et bloquant la vie démocratique. Un seul mandat pour un seul homme, sous-entend que d’autres occuperont les sièges laissés vacants.
Une seule indemnité : Le cumul des indemnités conduit l’élu à rechercher de nouveaux mandats ou délégations rémunérateurs. En effet, quand on vous parle d’indemnités et de leurs plafonnements, on oublie d’évoquer tout ce qui n’est pas concerné par ce plafonnement : frais de secrétariat, présidences de conseils d’administration, délégations, voyages ….et retraites.
Une seule retraite d’élu : A l’heure où l’on demande à tous les français de faire des efforts et en particulier sur les retraites, un grand silence règne chez les politiques de tous bords. En avez-vous entendu un seul évoquer leur statut très particulier ? Font ils preuve d’exemplarité ? Et pourtant !!!
Un élu effectue plusieurs mandats, souvent cotise double et perçoit ensuite sa retraite. S’il a exercé d’autres mandats différents, il percevra pour chacun d’eux une autre retraite. Il en cumulera ainsi plusieurs, complètes pour la plupart, auxquelles il conviendra d’ajouter sa retraite personnelle. Il faudra au commun des mortels 42 ans de cotisations pour percevoir sa retraite complète. Avec un peu d’adresse un élu pourra en percevoir 3 ou 4 complètes soit l’équivalent de 126 ou 168 ans de cotisations. . Vous comprenez mieux leur silence.
Nul doute que les élus de tous bords, vont trouver de multiples raisons pour vous démontrer que nos propositions sont néfastes, inapplicables, irréalistes etc. N’oubliez jamais qu’ils ne défendent pour la plupart que leurs intérêts, leurs mandats et tous les avantages financiers qui en découlent.
Ne nous trompons pas ,les cantonales sont très importantes pour la suite des évènements politiques de notre pays,il faut que nous nous rangeons tous derrière mr mèlanchon ,pour cela il nous faut absolument travailler travailler , et mordre le plus de cantons possible pour faire entendre partout front de gauche etc etc,il le faut si nous voulons changer la politique actuel et l’améliorer dans le bon sens!! l’humain avant le profit mes ami(e)s!!!!! mes amitiés ,vive le front de gauche!!!